Sunday 7 November 2010

Les élections de mi-mandat aux Etats-Unis : les démocrates voient rouge.

  Le mardi 2 novembre dernier, comme tous les deux ans à cette période, les citoyens américains pouvaient voter pour  les nouveaux politiciens qui les représenteraient au sein des deux parties du Congrès: le Sénat et la Chambre des representants. A l’issue du scrutin,  Le parti démocrate demeura bouleversé par un résultat  plus qu’inattendu.
  Une véritable vague rouge (CNN a même appelé l’événement le « raz-de-marée républicain ») a marqué pour les démocrates, la perte du contrôle total du Congrès ce mardi. Le Grand Old Party  a gagné 240 sièges dans la Chambre des représentants, mené par Boenher qui devient alors  le nouveau porte parole après Nancy Pelosi. Ce résultat peut être considéré comme  le plus grand retournement de situation jamais intervenu au cours des élections de mi-mandat depuis 1948.
  La situation est légèrement différente pour le Sénat, qui a vu les républicains gagner 6 sièges. Ils restent ainsi en minorité avec seulement 46 sièges contre 51 pour les démocrates. Avec cette nouvelle structure cependant, il sera difficile pour Obama d’obtenir les 2/3 de votes dont il a besoin pour lancer ses nouvelle réformes.
  Les 6 états qui ont permis aux républicains de gagner de nouveaux sièges ont été le Dakota du Nord, l’Arkansas, le Wisconsin, la Pennsylvanie, l’Indiana et le plus important, l’Illinois. Le plus important, non en termes de taille, de nombre de votants ou de position stratégique, mais  parce qu’il représente une défaite symbolique pour Barack Obama et son parti. Le républicain Mark Kirk gagne le siège que l’actuel président avait laissé vacant à son entrée à  la maison blanche. Les démocrates n’avaient jusque là perdu qu’une seule  « course au Congrès » dans cet état en 4 décennies.

Friday 5 November 2010

Des traités militaires sans précédent entre la France et l’Angleterre.

 
  Le mardi 2 novembre 2010, lors du  sommet de Lancaster house, à Londres, la rencontre du président français Nicolas Sarkozy et du premier ministre anglais David Cameron a débouché sur la signature de deux  traités de coopération militaire, permettant aux deux pays de partager leur expertise, moyens et coûts en termes de défense nationale.
  Les deux anciens “ennemis héréditaires du continent”, d’après la formule de David Cameron, ont fait de ce projet de 12 ans une réalité. En effet, l’idée de coopération avait été lancée lors du sommet de Saint Malo, en 1998 et semblait avoir été oubliée depuis.

  Mais Durant cette période d’austérité budgétaire, il est probablement apparu aux deux dirigeants que le partage de moyens militaires serait la meilleure façon pour leurs pays respectifs de rester de grandes puissances militaires tout en économisant les deniers nationaux. En conséquence, cette coopération apparaît plus comme un choix pragmatique que comme une réelle volonté de rapprochement, d’autant plus que cette décision ne fait pas l'unanimité dans les deux états.
  Ces deux traités comprennent des décisions déterminantes, telle que la simulation en 2014 du fonctionnement de leur arsenal nucléaire en coopération, dans une zone près de Dijon, en France, et dans l’Atomic Weapon Research à Aldermaston, en Angleterre.
  En fait, la recherche nucléaire conjointe demeure l’un des plus importants et surprenants points des traités, mais la création en 2011 d'une force expéditionnaire commune, composée d’à peu près 5000 soldats de l’armée de terre, de l’air et de la marine n’est pas sans impressionner ses observateurs. Cette force ne sera  pas permanente, mais agira sur des missions précises, dirigées par des organisations internationales telles que l'UE, l'OTAN ou l'ONU.
  En 2020, le partage de leurs  porte-avions et la maintenance conjointe  du futur avion de transport “A400M” permettra aux deux pays d’avoir des équipements aériens en collaboration, dans le but de les utiliser conjointement sans problème d’accord. L’entraînement conjoint de leurs pilotes et l'effort commun  pour améliorer leurs industries missiles devrait  transformer les deux pays en une puissante alliance militaire.
  Mais qu’en est-il de la perte de souveraineté que certains opposants craignent?