Le mardi 2 novembre dernier, comme tous les deux ans à cette période, les citoyens américains pouvaient voter pour les nouveaux politiciens qui les représenteraient au sein des deux parties du Congrès: le Sénat et la Chambre des representants. A l’issue du scrutin, Le parti démocrate demeura bouleversé par un résultat plus qu’inattendu.
Une véritable vague rouge (CNN a même appelé l’événement le « raz-de-marée républicain ») a marqué pour les démocrates, la perte du contrôle total du Congrès ce mardi. Le Grand Old Party a gagné 240 sièges dans la Chambre des représentants, mené par Boenher qui devient alors le nouveau porte parole après Nancy Pelosi. Ce résultat peut être considéré comme le plus grand retournement de situation jamais intervenu au cours des élections de mi-mandat depuis 1948.
La situation est légèrement différente pour le Sénat, qui a vu les républicains gagner 6 sièges. Ils restent ainsi en minorité avec seulement 46 sièges contre 51 pour les démocrates. Avec cette nouvelle structure cependant, il sera difficile pour Obama d’obtenir les 2/3 de votes dont il a besoin pour lancer ses nouvelle réformes.
Les 6 états qui ont permis aux républicains de gagner de nouveaux sièges ont été le Dakota du Nord, l’Arkansas, le Wisconsin, la Pennsylvanie, l’Indiana et le plus important, l’Illinois. Le plus important, non en termes de taille, de nombre de votants ou de position stratégique, mais parce qu’il représente une défaite symbolique pour Barack Obama et son parti. Le républicain Mark Kirk gagne le siège que l’actuel président avait laissé vacant à son entrée à la maison blanche. Les démocrates n’avaient jusque là perdu qu’une seule « course au Congrès » dans cet état en 4 décennies.