Certaines chansons sont inoubliables, indétrônables et intemporelles. La scène hip hop internationale d'aujourd’hui compte, certes, de grands noms qui n’ont pas à rougir de leurs créations ou de leurs prestations. Mais quand le standard est trop élevé, il est dur d’apprécier d’autres musiques que ses vieux classiques, qui mènent la vie dure aux petits nouveaux.
Les Fugees, apparus au milieu des années 90, ne semblent pas se démoder. Pire, ils manquent à une horde de fans, prêts à reprendre en chœur quelques-uns de leurs plus grands tubes que sont “Ready or not”, “Fu-gee-la” (voir vidéo) ou “killing me softly”. Le grand Wyclef Jean, la divine Lauryn Hill ou l’énigmatique Pras Michel n’ont pas disparu, ils coulent juste des jours heureux, se complaisant dans une carrière individuelle et parfois talentueuse, reléguant l’époque Fugees a un passé musical indétrônable mais révolu.
Ils ont certainement marqué une génération entière de jeunes, attirés par le hip hop et le rap. Et ce à une époque où ces genres étaient en pleine expansion et tendaient à exprimer les frustrations et les aspirations d’une jeunesse « globalisée ». Une jeunesse admirative du « géant musical américain », et fascinée par quelques-unes de ses plus grandes figures, Notorious Big, Tupac, Mos Def ou Nas.
Les Fugees apparaissent alors comme un OVNI en 1993, partagés entre textes virulents, morceaux rappés, et mélodies travaillées ou reprises surprenantes appartenant plus au rythm and blues ou au jazz des années 80, voire même parfois au reggae.
Les Fugees apparaissent alors comme un OVNI en 1993, partagés entre textes virulents, morceaux rappés, et mélodies travaillées ou reprises surprenantes appartenant plus au rythm and blues ou au jazz des années 80, voire même parfois au reggae.
Imprégnés des problématiques d’immigration et d’intégration, les Fugees se font également les porte-voix d’une partie de la population américaine, d’origine étrangère, et de ses revendications. Leur légitimité dans ce domaine et surtout le fait de leur histoire : S’ils sont tous trois d’origine haïtienne, Pras Michel et Wyclef Jean sont réellement des refugiés de cet état et sont venus aux Etats-Unis dans le seul but d’avoir un avenir plus prospère.
C’est d’ailleurs ce qui leur donnera leur nom de scène, « Fugees » étant le diminutif de « Refugees » (réfugiés). Marqués par l’esclavage et l’oppression endurés par cette île pendant plusieurs siècles, ces sujets seront récurrents dans leur musique aussi bien que dans leurs actions publiques.
C’est d’ailleurs ce qui leur donnera leur nom de scène, « Fugees » étant le diminutif de « Refugees » (réfugiés). Marqués par l’esclavage et l’oppression endurés par cette île pendant plusieurs siècles, ces sujets seront récurrents dans leur musique aussi bien que dans leurs actions publiques.